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Ils nouèrent, tous les deux,
Un beau ruban, autour d'eux.
Le ruban rose, de l'amitié
Non partagé, qu'à moitié.
Un joli rouge, vint ensuite
Sans mettre le rose en fuite.
Quand le rouge, de leur passion
Perdit plus tard, sa raison,
Sa couleur, passa au mauve
Et leurs baisers, à la guimauve.
Le noeud froissé, se défit
Mais le rose, cependant,
Resta serré, par défi,
Bravant ce triste incident.
Leurs vies coulèrent, rapides,
Et sans être, insipides,
De noeuds serrés, à noeuds coulants.
Quand leurs pas, devenus lents,
Le noeud rouge, bien que mauve,
Ne sentait plus la guimauve.
Le noeud rose, de l'amitié
Les drapant, tout entier.
Assis tous deux, sur un banc,
Ils nouèrent, doigts et rubans.
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