Marie-Dorothée

de Croÿ (Princesse Mimi)

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Le Onzième

Mon premier amour était un coureur,
Un coureur automobile.
Il faisait ronfler son puissant moteur
Je le trouvais si habile.
Mais cet amour, tomba vite en panne,
Car il aimait bien plus, sa bécane.

Mon deuxième amour, un horticulteur
Qui m'offrait, ses plus belles fleurs.
Un sourd-muet fut le troisième,
Ses paupières flippaient, pour dire "je t'aime"
Un rocker m'enlève, à fond les caissons
Sans que le pauvre entendit moindre son.

Comme tout le monde
Je cherche l'amour
En lançant une sonde
sans trouver toujours.


Le temps passa et je pensais
Que plus rien, ne m'amuse.
Puis je rencontrais un grand écossais
Qui jouait de la cornemuse,
Cette aventure, le temps d'un acte
Et seulement, durant l'entracte.

Le sixième fut un baron fauché
Qui portait lorgnon, sur un oeil louché
Une couronne ornait le fronton de son lit
Parlant de la chasse, se mit à braire.
Je le quittai, en sonnant l'hallali
Croyant assister, à la mort du cerf.

Comme tout le monde
Je cherche l'amour
En lançant une sonde
sans trouver toujours.


Mon septième amour, m'a semblé le bon
Et dans le marécage, je fis un grand bond.
Il était soudeur, des épaules de boxeur
Des étincelles fusaient de sa machine infernale
Les étincelles de ses yeux, m'ont frappée en plein coeur
Qui bondit aussitôt en spirale.

Que de belles années, jusqu'au compte à rebours
Il savait souder, tout sauf l'amour
Les copains, les cafés et les bouges
Il tapait la carte, buvant du rouge,
Tard dans la nuit, il rentrait méchant
.
Un vilain gorille, le sourire crocodile
j'attendais la fin de son tour de chant,
Un gueulement bovin, se trouvant viril,
Sur le litil tombait, comme une baleine échouée
l'oreille sur ma tête, j'agrippe la bouée.
Un ronflement de sa bouche comme un puits
Me rassure cependant, pour le reste de la nuit.
Trop c'est trop et à force, à force
J'ai obtenu le divorce.

Comme tout le monde
Je cherche l'amour
En lançant une sonde
sans trouver toujours.


Mon 8éme, 9éme et 10éme amour
J'en parle pas, trop vite fait le tour !
Mais le 11éme, un vrai miracle
Qui me hissa au pinacle
Les plus beaux mots, ne sauraient le décrire
Sachez seulement, que je ne veux plus mourir.

En lançant ma sonde
J'ai trouvé l'amour
Dans une eau profonde
Où il demeure toujours.