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Tant de gens, voitures et de bruit
Tuant même le rêve la nuit,
Cohue en détresse ou en joie,
Que matin et soir, je côtoie,
En me rendant au chantier
Pour ma vie à gagner.
Jamais seul.
Une marée inhumaine,
Me pousse et me draine
Vers mon bien triste immeuble,
Construit pour le petit peuple
Mais par dessus, l'étoile solitaire
Me sourit pleine de mystère.
Jamais seul.
Je monte à pied, quatre étages,
Télé, enfants et leurs tapages.
Trente ans plus tard, à la retraite
A fuir l'enfer, je m'apprête.
Mes enfants, fini de grandir
Et ma femme, pas de grossir.
Jamais seul.
Une maisonnette, un petit jardin,
Loin du tumulte citadin.
Une foule d'étoiles, couronnent en dôme
Chaque soir mon beau royaume.
Je les salue, assis sur le seuil
Heureux d'être enfin, enfin seul.
Enfin seul.
Enfin seul.
Enfin seul.
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